Violence urbaines : Etat d'urgence
Etat d'urgence
Avez-vous remarqué comme la nuit parfois peut être belle ? Comme c’est agréable de pouvoir flâner sans contrainte à des heures calmes sous les étoiles ? Pourtant la nuit fait peur, et en cas de crise c’est la première liberté, celle de circuler la nuit, qui est supprimée. Michel Poniatowski, alors Ministre de l’Intérieur, l’avait exprimé à sa manière : “ La liberté n’est pas seulement celle de la politique, c’est aussi celle de pouvoir sortir après huit heure du soir ”.
Ajourd’hui, au conseil des ministres se décide la mise en place de l’ « état d’urgence » ! Procédure prévue en cas de guerre. La France est donc en guerre ? Contre quoi ? Contre qui ? Si au moins les Français pouvaient faire la guerre à leurs propres intolérances et ne pas être en état de guerre contre des enfants, des enfants qu’ils ont, quelque part abandonnés et dont ils sont responsables.
Ce n’est pas difficile de prêter une pompe à vélo à des gamins qui en ont besoin, plutôt que de les rembarrer.
Au fil des générations les différentes politiques ont mené à la création d’immenses prisons, certes sans barbelés, mais si tu habites là : pas de travail, pas d’autres possibilité de logement, peu de chance de suivre une formation qui te plaise, tu habites là tu es forcément coupable de quelque chose même si tu n’es pas connu des services de police.
Croire que nous ne sommes pas concernés parce que nous ne sommes pas touchés directement par les violences actuelles est, à mon avis, une énorme erreur. C’est le comportement de chacun, au quotidien, qui peut commencer à changer la face de la société. Notre société a favorisé la politique de l’individualisme avec comme paravent pour la « bonne conscience » toutes les aides apportées par les institutions (RMI, resto du cœur, secours catholique et populaire, missions pour l’emploi…)
Quand le « tout Etat Républicain » commencera à accepter nos diversités (je pense aux peuples breton, basque, corse, catalan… j’en passe) et à offrir une plus large autonomie à ses régions, alors il pourra faire face à la diversité ethnique donc culturelles, religieuses… des français qui composent le pays.
Par ailleurs, le poids financier et social et politique des mesures à prendre pour « réhabiliter » toute une frange de la population injustement considérée comme pestiférée sera mieux réparti.
Ce n’est pas remettre en cause l’unité de la France que d’accepter qu’elle soit composée de multitudes de peuples et de leur permettre de vivre librement, c’est permettre aux Français, d’être mieux dans une France qui les reconnaîtrait.