Valeurs républicaines ?
Etat d'urgence - Valeurs républicaines
L’ « état d’urgence » est prolongé de 3 mois… à partir de lundi prochain. La violence urbaine ne fait plus le premier titre des journaux, sauf en Bretagne peut-être, et encore, pour dire qu’elle est relativement épargnée.
Je n’arrive toujours pas à comprendre ce besoin pressant de l’Etat de demander ainsi cet « état exceptionnel », outil donné à une France qui ne voulait pas perdre un département d’Outre-mer.
C’est cet outil de guerre qui est utilisé contre les enfants malmenés, mal aimés, contre ces enfants qui ne savent plus comment parler, par cette république qui prône des valeurs que nous ne connaissons plus vraiment. Que deviennent donc ces trois mots : liberté, égalité, fraternité affichés en grand sur le front de la France ?
Et d’abord, d’où viennent-ils ?
Liberté, égalité, héritage de 1789 et fraternité (en lieu et place de charité ou solidarité) héritage de 1848, deviennent les trois mots qui symbolisent la France.
Liberté, égalité, fraternité est-ce la base des valeurs républicaines ? Je le pense.
Liberté économique, liberté d’expression, liberté de conscience.
Egalité de tous devant la Loi
Fraternité, l’article 21 de la constitution de 1793 précisait « Les secours publics sont une dette sacrée. La société doit la subsistance aux citoyens malheureux, soit en leur procurant du travail, soit en assurant les moyens d’exister à ceux qui sont hors d’état de travailler ».
Aujourd’hui, de quelles valeurs parle-t-on lorsque que nous disons ou entendons « valeurs républicaines » ?
Je ne sais, ce que je sens c’est une volonté d’assimilation obligatoire de la part de la République Française. Pour exemple, seule la langue française est reconnue, le basque, le breton, le corse, le catalan… les langues régionales en général n’ont pas leur place auprès de la langue française.
En France on parle de l’Education Nationale là où on devrait parler d’Enseignement Républicain ; l’éducation des enfants me semble être le privilège des parents. Je pense qu’on envoie nos enfants à l’école pour qu’ils apprennent et non pour qu’ils y soient éduqués.
Il me semble donc que la politique « d’assimilation obligatoire » dérive républicaine, a remplacé celle de l’intégration et montré largement ses limites.
L’assimilation est en quelque sorte une tentative de suppression de toutes les différences (ôtez à un peuple son identité, il cherchera par tous les moyens à la retrouver à un moment ou à un autre) alors que l’intégration est l’acceptation par les uns et les autres des différences culturelles, cultuelles, ethniques… C’est vivre ensemble dans le respect des différences.
Ainsi notre société s’éloigne des beaux principes de cette devise « liberté, égalité, fraternité ».